GUADELOUPE

Les Photographes et Editeurs de Cartes Postales de l’archipel Guadeloupéen (1875-1960)

La genèse de l’histoire de la carte postale de l’Archipel Guadeloupéen commence le 26 décembre 1876 à la suite de la parution dans la Gazette Officielle de la Guadeloupe d’un arrêté du Gouverneur qui autorise, pour le «service intérieur », l’utilisation de la carte postale vendue par l’administration. Cependant, ce n’est qu’à partir du début de l’année 1900 que nous rencontrons les premières cartes postales illustrées.

Pour 1900 et 1901, nous avons identifié un imprimeur (Pierrefort), un éditeur (Dolivet) et deux photographes (Edgard Littée « Phos » et Le Boucher).

Peu après le pharmacien Levalois vendra les cartes postales tirées des clichés de Comon, pris en 1899.

Dès 1902, il existe une profusion d’éditeurs, tant locaux que situés en Métropole, ce qui ne manque pas d’être surprenant et, autour de cette date, Pierrefort est probablement le premier imprimeur à avoir fait paraitre des cartes sur la Guadeloupe et la partie française de Saint Martin.

Collas (C.C.C.C.), dès le début du XXème siècle, propose des cartes postales pour toutes les îles de l’Archipel.

Le Martiniquais Littée, installé en Guadeloupe depuis 1891, après avoir fourni dès 1901 ses clichés à d’autres éditeurs, fait paraitre lui-même, à partir 1902, de très nombreuses cartes de grande qualité sous le pseudonyme de « Phos ».

Quant aux « Parisiens » Caillé, installés à Pointe – à –Pitre, ils éditent entre 1907 et 1910, les 294 cartes de « La Guadeloupe Illustrée ».
Ces deux derniers éditeurs dominent largement le marché jusque vers 1920.

Notons tout de même que, vers 1912, l’énigmatique F. Petit commence à faire paraitre sa « Collection » dont les clichés sont très bien documentés sur le plan historique

Le Basse- Terrien Catan et le Pointois Boisel prennent ensuite le relais, bientôt suivis du prolifique Parmin Candalen et de quelques autres.
Tous trois exercent leur talent jusqu’aux années 50.

Après cette date, les photographes Carabin-Fontenille, Emmanuel Macal, Guy Hodge, Georges Legros, Marius Stakelborough et Camille Bardon feront rentrer la Guadeloupe dans la modernité avec leurs cartes en « couleurs naturelles ».

Liste alphabétique des photographes, éditeurs et imprimeurs de l’Archipel Guadeloupéen.

Compte tenu des spécificités de l’Archipel Guadeloupéen, pour la confection du tableau ci-dessous, nous retenu les règles suivantes.

Pour chaque photographe, éditeur ou imprimeur, figure son nom ou sa raison sociale, sa période d’activité présumée et le champ géographique couvert.

Il est probable que cette liste ne soit pas exhaustive car quelques imprimeurs ont pu échapper à nos recherches.

Par ailleurs, sur de nombreuses cartes anciennes ne figurent aucune indication de photographe, d’éditeur ou d’imprimeur. En principe, elles ne sont donc pas mentionnées dans notre liste. Néanmoins, lorsque certaines séries sont particulièrement intéressantes et faciles à identifier, nous les avons mentionnées en leur donnant un nom.

En ce qui concerne la couverture géographique nous avons adopté les dénominations ci-après :

– Si l’éditeur a fait paraître des cartes sur l’ensemble de l’Archipel, nous indiquons : « Archipel Guadeloupéen »
– S’il s’est limité à la Guadeloupe stricto sensu (îles de la Basse Terre et de la Grande Terre) nous portons « Guadeloupe s.s. »
– Si l’activité est encore plus restreinte, nous précisons, selon le cas : « Basse Terre », « Grande Terre », « Pointe-à-Pitre », « Basse Terre ville », « Moule », etc.
– Si l’éditeur a couvert une ou plusieurs dépendances, chacune sera mentionnée. Exceptionnellement, il a pu être signalé que l’éditeur a aussi couvert d’autres territoires que l’Archipel Guadeloupéen.
Pour ce qui est de la période présumée d’activité, elle a été définie en utilisant les critères décrits dans la brochure « Critères de datation des cartes postales de l’Archipel Guadeloupéen ».

En ce qui concerne la colonne « Nombre de cartes » nous ferons deux remarques :

•Les estimations indiquées sont sans doute inférieures à la réalité car nous ne connaissons pas l’exhaustivité de la production de chaque auteur.
•Les évaluations prennent en compte les éventuelles rééditions ou réimpressions qui sont parfois très nombreuses.

Les Saintes – Terre de Haut – Arrivée du Vapeur de pointe à pitre
Cliché Phos
circa 1910

Saint-Bartelemy – Une Noce à la campagne
Edition Charles Collas
Circa 1902

Saint-Bartelemy – Une Noce à la campagne
Edition Charles Collas
Circa 1902

Saint-Bartelemy – The Fort
Cliché Losada
Circa 1904

Saint-Martin – Un coin de la partie hollandaise
Cliché Candalen
Circa 1935